A la découverte de l’Amicale des Etudiants ressortissants du Fouta (AERF) de l’Université numérique Cheikh Hamidou KANE (UN-CHK).

L’Amicale des Etudiants ressortissants du Fouta (AERF) de l’Université numérique Cheikh Hamidou KANE est une association de jeunes étudiants originaires du Fouta. Créée le 18 mars 2017, l’amicale compte une centaine de membres répartis entre les ENO de Podor, Keur Massar, Guédiawaye, Dakar, Saint-Louis, Thiès et Bignona. L’AERF s’investit dans le service à la communauté en organisant des caravanes de sensibilisation et de reboisement au sein des différentes localités. La Direction de la Communication et du Marketing (DCM) à travers la rubrique « Palmarès de nos étudiants », une série d’interviews visant à promouvoir le dynamisme de nos étudiants, s’est entretenue avec sa Présidente pour en savoir davantage sur l’amicale et les différentes réalisations.

Pouvez-vous vous présenter svp et présenter les membres du bureau ?

Je me nomme Houraye DIALLO, étudiante de la Promotion 6 inscrite en Licence 3 en Administration économique et sociale (AES). J’habite dans le village de Dioudé Diabé et je suis Présidente de l’Amicale des Étudiants ressortissants du Fouta (AERF). L’Amicale est composée des membres suivants : Daouda Sally DIALLO : étudiant de la Promotion 2 en Sciences économiques et de Gestion, ressortissant de Mboumba, membre fondateur et premier président de l’amicale. Il est actuellement le Chargé du suivi et évaluation de l’AERF. Ousmane DIA, Secrétaire général, il est de la Promotion 3 en Sociologie. Il vient de Danthiady. Abdoulaye SOUMARÉ, Vice-Président et étudiant en Sociologie. Il est de la Promotion 3 et habite dans la localité de Diorbivol. Mamadou THIAM, Chargé de la communication et des relations extérieures, originaire de Pété. Il est étudiant de la Promotion 3 en Sociologie. Houraye DJIGO, Trésorière de l’amicale, elle est du village de Pathé Gallo. Elle est, par ailleurs, étudiante de la Promotion 6 en Informatique et Développement d’Application (IDA). Yaya BA, Président de la commission pédagogique, habitant de Fanaye, il est de la Promotion 3 en Sociologie. Mamadou Sileye BA, Président de la commission culturelle et sportive et étudiant de la Promotion 6 en AES. Il habite dans le village de Mbolo Birane. Mary BARRO, Présidente de la commission féminine et étudiante de la Promotion 6 en Communication digitale. Elle vient du village de Borobé Diakel. Youssouf Ali FALL, Président de la commission d’organisation et sociale qui vient du village de Bélli Karadji. Il est également, étudiant en AES, Promotion 6. Mamadou Demba DIOP, Membre fondateur et actuellement Président du Conseil d’Administration de l’Amicale. Il est étudiant en Sciences juridiques et politiques, Promotion 2 et est originaire de Soubalo Mboumba.

Qu’est-ce que l’AERF ?

L’Amicale des Étudiants Ressortissants du Fouta de l’Université numérique Cheikh Hamidou KANE est une structure de jeunes étudiants originaires du Fouta. Elle a vu le jour sur la base des difficultés rencontrées par les étudiants originaires du Fouta à savoir des difficultés d’ordres sociale et pédagogique. En effet, nous avions constaté un nombre très important d’étudiants originaires du Fouta qui rencontraient des problèmes d’intégration, d’information, et de compréhension. A la suite de cela, nous avons décidé de nous regrouper pour essayer d’aider autant que possible nos camarades. L’AERF est une association apolitique, indépendante, à but non lucratif. Elle a une vocation éducative et sociale. Essentiellement dirigée par des étudiants, l’AERF est une structure qui regroupe presque la quasi-totalité des jeunes étudiants ressortissants du Fouta rattachés aux ENO de Podor, Keur Massar, Guédiawaye, Dakar, Saint-Louis, Thiès et Bignona. Elle a également pour mission de réfléchir sur les problèmes qui gangrènent la zone du Fouta et d’y apporter, avec les moyens possibles, des solutions. Quels sont les objectifs de votre amicale ? L’objectif général de l’Amicale des Etudiants Ressortissants du Fouta de L’UN-CHK est de promouvoir la solidarité, le partage et également de cultiver l’esprit d’innovation entre nous. Il s’agit aussi de cultiver la solidarité et l’entraide dans le but de préparer les membres à évoluer dans l’environnement d’une organisation structurée, les former aux pratiques et au management des organisations afin qu’ils puissent devenir des leaders et s’impliquer dans le développement de leur pays en général et de leur communauté en particulier. Elle s’intéresse également à l’épanouissement de ses membres sur le plan culturel et sportif. C’est pourquoi elle organise chaque année différentes activités avec des objectifs multiples.

Quelles sont les plus grandes réalisations de l’association depuis le démarrage de ses activités ?

Les domaines d’activités sont nombreux et divers. Depuis sa création, l’Amicale a réalisé plusieurs activités. Sur le plan pédagogique, elle a organisé des cours de remédiation en ligne sur Google Meet et aussi en présentiel, afin d’aider à la compréhension des cours par les membres. Nous avons aussi organisé un séminaire en entreprenariat à Keur Massar pour réveiller l’esprit entrepreneurial des participants. Sur le plan social, depuis la création de l’Amicale, nous avons coutume d’organiser, durant le mois de Ramadan une journée de partage dénommée « koumtari AERF » autrement dit le « Ndogou de l’AERF » en wolof. A l’occasion de ces journées, nous en profitons pour animer des conférences religieuses dans le but de rappeler à nos frères et sœurs musulmans, les fondements de l’Islam, y compris le rôle des jeunes dans la religion musulmane. A cela s’ajoute la distribution de « ndogu » à la population. Etant donné que le social occupe une place très importante dans notre quotidien, l’AERF cherche toujours à assister les étudiants sur le plan social. C’est pourquoi elle a mis en place une commission sociale pour pouvoir assister ses membres en cas de besoin. Aussi, est-il important de rappeler que l’AERF a un appartement à Podor qu’elle met à la disposition de l’Administration et du BENO de Podor pour accueillir les étudiants qui ont un problème de logement aux moments des cours en présentiel et des examens. Sur le plan culturel et sportif : l’AERF a organisé des journées culturelles pour montrer et valoriser la culture Puular et inviter les autres cultures pour un brassage afin de montrer la diversité culturelle à l’UN-CHK. Des matchs de gala avec différentes structures, à Dakar ou dans des villages durant la caravane de sensibilisation, ont également eu lieu. Sur le plan environnemental : étant conscients des difficultés que rencontrent les populations du Fouta avec la forte chaleur qu’on peut noter, nous nous pensons être dans l’obligation de jouer notre partition dans le processus de développement durable. C’est pourquoi, dès notre première édition de la caravane de sensibilisation, nous avons intégré ce volet dans le but de sensibiliser la population sur l’importance de protéger leur environnement, d’éviter de déboiser afin de lutter contre le réchauffement climatique. Pour la troisième édition, nous avons joint l’acte à la parole en menant une campagne de reboisement de plus de 200 plantes dans les villages qui ont accueilli la caravane de sensibilisation afin de montrer l’exemple. Il est important de souligner que l’activité phare de l’AERF est la caravane de sensibilisation et nous en sommes à la troisième édition. C’est une activité très riche dans la mesure où elle regroupe le volet pédagogique, social, environnemental, sportif et culturel. C’est une activité qui nous permet d’aller à la rencontre des populations du Fouta, des élèves et des étudiants en particulier, afin de partager avec eux des solutions aux problèmes qu’ils rencontrent. L’AERF prépare pour les mois à venir sa quatrième édition de caravane de sensibilisation et d’autres projets tout aussi ambitieux.

Comment financez-vous ces activités ?

Le financement fondamental de l’Amicale provient des droits d’adhésion et des cotisations mensuelles de ses membres. Nous nous activons à mobiliser des fonds afin de financer nos activités. En plus des financements provenant de nos membres, nous demandons des subventions aux autorités du Fouta pour réaliser les activités. Enfin, nous saluons à chaque fois l’appui et le soutien du Pr Moussa LO avec sa subvention symbolique à l’occasion de chaque édition de caravane de sensibilisation. Sans cette somme, il nous serait très difficile d’organiser cette activité. Par ailleurs, vu le trajet rocailleux qu’empruntent les caravanes de sensibilisation, l’Amicale rencontre énormément de difficultés sur le plan logistique et financier.

Comment conciliez-vous les études et les activités de votre association ?

C’était un peu difficile au début d’allier la vie associative et les études. Cependant, nous nous sommes bien organisés pour mettre en place un bureau composé d’étudiants de différentes promotions et de filières afin de garantir une permanence en cas d’examens d’une promotion ou filière. En plus de cela, nous bénéficions de l’appui des ainés et fondateurs de l’Amicale des Étudiants Ressortissants du Fouta, qui maîtrisent très bien le fonctionnement et le système de l’enseignement de l’UN-CHK. Ce qui nous permet de concilier les études et les activités de l’Amicale.

Nous avons remarqué que vous accordez beaucoup d’importance aux activités de nettoyage et de reboisement au Fouta. Pourquoi cette orientation ?

Bien sûr, nous accordons une importance capitale à la protection de l’environnement. En effet, nous sommes tous des ressortissants du Fouta et savons tous que la zone a un climat de type désertique (sahélien). Ainsi, pour participer à l’effort de lutte contre ce problème, l’Amicale essaie à chaque fois de réfléchir sur des activités visant à asseoir un environnement et un cadre de vie plus favorables. En témoigne la campagne de sensibilisation de la première édition sur l’importance de protéger la nature. Dès le début de notre mandat, j’ai mobilisé mon bureau pour démarcher des partenariats auprès des structures en charge de la protection de l’environnement du Sénégal afin d’obtenir des plantes. Ce qui nous a permis de reboiser l’ensemble des villages accueillant la caravane de l’édition 2021.

Quelles sont vos perspectives et ambitions par rapport à l’AERF ?

Les perspectives de l’AERF sont nombreuses. D’abord, il s’agit de pérenniser les bonnes actions et réalisations de l’Amicale. C’est ce qui nous pousse à vouloir organiser à court terme une journée de restitution de données de la caravane. Une journée dédiée à l’ensemble des étudiants de l’UN-CHK pour leur faire comprendre la mission noble que l’Amicale est en train de mener non seulement pour sa localité, mais aussi pour promouvoir la qualité de l’enseignement à l’UN-CHK. En tant qu’ambassadeurs du Fouta, nous comptons engager des démarches pour doter en salle informatique les villages qui n’ont pas et trouver des formateurs pour les villages qui en disposent déjà. Nous envisageons aussi de mener des activités humanitaires et sociales pour participer à la construction d’un cadre de vie stable. Enfin sur le plan culturel et sportif, nous comptons organiser des week-ends culturels et des tournois de football et handball inter-amicale pour vulgariser la culture pulaar et consolider les liens entres les amicales communales et départementales du Fouta.

Le mot de la fin.

Tout d’abord, je tiens à vous remercier chaleureusement pour l’interview. Ce fut un plaisir immense de répondre à vos questions très pertinentes. Ensuite en mon nom, l’AERF remercie toute l’administration de l’UN-CHK et particulièrement son Coordonnateur, le Pr Moussa LO. Au terme de cet entretien, je me permets de lancer un appel solennel, à l’endroit de toutes les autorités du Fouta pour venir appuyer cette amicale qui a un seul but : celui de participer à l’épanouissement de ses membres ainsi qu’à l’émergence du Fouta en particulier et du Sénégal en général. Nous lançons aussi un appel à tous les étudiants ressortissants du Fouta de l’UN-CHK à venir s’engager pour la bonne marche de cette structure.