Le mercredi 29 juin 2022 s’est tenue la quatrième édition de l’année des « Rendez- vous de la Recherche », rencontre organisée par le Pôle d’Innovation et d’Expertise pour le Développement (PIED) de l’UVS. L’activité placée sous le thème « Transition vers IPv6 : enjeux et perspectives pour l’Afrique » a été animée par Mme Khoudia GUEYE NDOYE, Directrice des Infrastructures et des Systèmes d’Information (DISI) de l’UVS et modérée par Dr Khalifa SYLLA, enseignant-chercheur et Directeur du Pôle Sciences, Technologies et Numérique (STN).
Après le mot de bienvenue, le modérateur, Dr Khalifa SYLLA, a fait une mise en contexte et rappelé l’importance de l’IPv6 qui selon lui, est venu apporter des améliorations en passant à une codification de 32 à 128 bits. La transition n’étant pas automatique, Dr SYLLA nous entretient sur les besoins qui sous-tendent son effectivité à travers une étude sérieuse. Il a terminé son introduction, non sans revenir sur le parcours très riche de l’intervenante de la session, Mme Khoudia GUEYE NDOYE, Directrice des Infrastructures et des Systèmes d’Information de l’UVS.
Etat des lieux de l’adoption d’IPv6 en Afrique : plusieurs initiatives sont mises en place depuis plus de 15 ans pour le préparer
Elle a entamé son propos en revenant sur la problématique de la nécessaire transition de l’IPv4 vers l’IPV6 et particulièrement en Afrique. Elle a rappelé que pour connecter tout équipement à internet, il faut obligatoirement une adresse IP, tenant compte que la version 4 ne peut en offrir que 3,7 milliards pour une population mondiale de 7,7 milliards. La population connectée est estimée à 5 milliards avec au moins 2 à 3 appareils. Ceci dit, la demande est supérieure à l’offre, d’où ce besoin de procéder à la transition vers IPv6, malgré les mécanismes transitoires qui ont été mis en place pour pallier le manque d’adresses IP.
Ces constats montrent, en effet, l’intérêt de transiter vers la version 6 de l’IP qui a été créée dans les années 90, mais dont le déploiement en Afrique reste encore timide.
Plusieurs initiatives sont mises en place depuis plus de 15 ans pour y préparer son adoption. Les initiatives au niveau régional sont nombreuses, des ateliers sont organisés pour permettre l’effectivité de ladite transition. Au Sénégal, le forum IPv6 est né en octobre 2006 et le premier bloc IPv6 2001:4278:/32 a été attribué à la SONATEL. Des efforts ont certes été consentis, cependant, nous avons un contenu IPv6 très faible estimé à 0,09%. Par conséquent, la transition vers IPv6 est devenue plus que jamais inéluctable surtout avec l’émergence de technologies comme l’IoT et la 5G.
Perspectives et recommandations : aller vers une stratégie nationale de migration vers IPv6 en impliquant tous les acteurs de l’écosystème afin de créer les conditions de déploiement progressif
Mme NDOYE est également revenue dans sa présentation après l’état des lieux de l’adoption d’IPv6 en Afrique, sur les perspectives et recommandations. Elle préconise d’abord au gouvernement du Sénégal d’aller vers une stratégie nationale de migration vers IPv6 en impliquant tous les acteurs de l’écosystème afin de créer les conditions de déploiement progressif.
Pour les opérateurs, Mme NDOYE propose d’obtenir des préfixes IPv6 et faire le routage sur Internet, entre autres. Elle a terminé son intervention en invitant les universités à développer des curricula sur l’enseignement d’IPv6.
La rencontre s’est terminée comme à l’accoutumée par la traditionnelle séance des questions/réponses entre les participants, qui ont suivi avec intérêt cette session, et l’intervenante.
Le replay est disponible sur la Chaîne YouTube de l’Université virtuelle du Sénégal : UVS_officielle.
Rendez-vous est donné très prochainement pour la cinquième édition.
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Ndeye Coura THIAM NIANG
Direction de la Communication et du Marketing – UVS